Episode 6 – 𝐋𝐚 𝐩𝐫𝐞𝐦𝐢𝐞̀𝐫𝐞 𝐛𝐚𝐢𝐬𝐬𝐞 𝐝𝐞 𝐭𝐚𝐮𝐱 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐁𝐂𝐄 𝐞𝐬𝐭 𝐚𝐫𝐫𝐢𝐯𝐞́𝐞.

Jeudi 06 Juin après-midi la Banque Centrale Européenne a annoncé une première baisse de taux de 0,25% – la première baisse depuis 2019. Les banques commerciales peuvent désormais se refinancer à 1 semaine au taux de 4,25% et elles peuvent déposer leurs excédents de trésorerie au jour le jour au taux de 3,75% auprès de la BCE. La baisse de taux était presque unanime. Robert Hozlmann, le gouverneur de la banque centrale d’Autriche, est le seul gouverneur à s’y être opposé.

Cette baisse était largement anticipée par les marchés car télégraphiée par certains gouverneurs. Le communiqué de presse a déçu les investisseurs car il a révélé des pressions inflationnistes encore fortes et car les économistes de la BCE ont relevé leurs anticipations d’inflation pour 2025. Ces deux informations ont diminué la probabilité d’une nouvelle baisse en juillet. Joachim Nagel, le gouverneur de la Bundesbank, s’est empressé le lendemain d’indiquer que les baisses des taux de la BCE, certes enclenchées, n’étaient pas automatiques – confirmant ainsi qu’une baisse en juillet n’était absolument pas une certitude. La prochaine réunion avec de bonnes probabilités de baisse est ainsi en septembre.

L’euro s’est raffermi face au dollar, les taux européens sont restés stables, et les marchés actions ont baissé suite à la décision. La baisse de taux s’est ainsi avérée légèrement restrictive.

Le mois de mai s’est révélé relativement calme sur les marchés. Les grands indices
boursiers, CAC40 en tête, sont allés tester leurs plus hauts niveaux au milieu du mois à la
faveur de prix du pétrole en baisse grâce à l’annonce de l’OPEP de sa volonté d’augmenter
la production en fin d’année. Les marchés sont toujours en train d’essayer de deviner les
prochaines actions de la Fed ce qui n’est pas évident car les statistiques sont
contradictoires : la croissance américaine ralentit tandis que l’emploi américain reste très
fort. Les baisses de taux sont ainsi toujours repoussées puisqu’il n’y a pas de faiblesse
économique. Les résultats des entreprises sont bons ce qui favorise les actions au détriment
des obligations.

Juin s’annonce plus volatile à la suite des résultats des élections européennes. L’extrême
droite progresse fortement en France et en Allemagne, et les partis gouvernementaux
s’effondrent (Macron à moins de 15%, Scholz en 3 e position). Dans le reste de l’Europe
cependant, l’extrême droite ne progresse pas, les pays nordiques ont notamment voté à
gauche. Ainsi les trois blocs principaux du parlement européen (socialistes, centre, et droite)
restent majoritaires. Le Green New Deal est cependant remis en question à cause de
l’effondrement des verts.
En France, l’annonce de la dissolution de l’Assemblée Nationale et des élections en juin
apportent de l’incertitude politique supplémentaire. A l’écriture de ce rapport, les taux à 10
ans de la France augmentent sensiblement à leur plus haut niveau de l’année (3,18%), le
CAC40 baisse fortement de près de 2%, et le secteur bancaire est sanctionné.

Retrouvez le rapport complet ici

Le mois d’avril s’est terminé sur un léger repli, le CAC40 revenant à 8 000 points après un plus haut à 8 250 points.

L’inflation a continué à baisser en zone euro à 2,4% sur les douze derniers mois, elle s’affiche stable par rapport à mars selon une estimation rapide publiée par Eurostat. L’objectif de 2% d’inflation est donc en vue pour la BCE.

Malgré cette bonne nouvelle pour les consommateurs, l’économie de la zone euro reste en difficulté, flirtant avec la récession. Aux Etats-Unis également, la croissance ralentit à 1,6% au premier trimestre 2024 (en rythme annualisé). La consommation des ménages reste cependant solide et soutient l’activité.

Les allocations d’Optélios soit en fonds soit en produits structurés continuent de bénéficier de la hausse des marchés depuis le début d’année, faisant fi du ralentissement d’avril.

Alors que les marchés financiers semblent généralement optimistes, des experts soulignent la nécessité de rester vigilant face à une éventuelle consolidation. Les données macroéconomiques sont cependant plutôt favorables, le ralentissement récent du marché de l’emploi aux Etats-Unis, au demeurant toujours très fort, soutient les cours grâce à des espoirs de baisse de taux de la Fed. Les investisseurs essaient toujours de prévoir le début des baisses, désormais anticipé entre septembre et décembre. La Fed laisse planer le doute et maintient ses taux inchangés à la dernière réunion.

Le début du mois de mai s’annonce plus calme que les mois précédents car la désinflation continue et la perspective d’un cessez-le-feu à Gaza permet un reflux du prix du pétrole.

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Épisode 5 – 25.04.2024

La semaine sur les marchés : résultats de la technologie américaine et de Kering.

Résultats trimestriels contrastés en bourse. Après Tesla et Meta en début de semaine, les
investisseurs prendront connaissance des résultats de Microsoft et d’Alphabet (Google) ce soir.
Meta a battu les attentes des marchés en publiant un chiffre d’affaires de 36,5 milliards de
dollars, en hausse de 27% par rapport à l’année dernière, contre 36,2 attendus.
Tesla a déçu les attentes en annonçant 21,3 milliards de chiffre d’affaires, en baisse de 8,7%,
contre 22,2 attendus.
Pourtant, Tesla a gagné 12% en séance mercredi et Meta a perdu plus de 15% mercredi soir
après la clôture.
En cause : les anticipations de résultats futurs ont été guidés à la hausse par Tesla et Meta, mais
Meta a annoncé des dépenses futures de recherche et développement. Elon Musk a annoncé
vouloir accélérer le lancement de nouveaux produits quitte à sacrifier la qualité des modèles pour
faire face à la concurrence chinoise. Les investisseurs ont ainsi bien réagi à cette accélération
promise par Musk, et mal réagi aux dépenses additionnelles de Zuckerberg.


En France, Kering décroche en bourse (-7,2%) suite à une alerte sur son bénéfice. Gucci subit
une forte baisse de son activité notamment en Chine. Hermès et LVMH ont également baissé, en
sympathie, reflétant des inquiétudes sur le secteur du luxe.

Episode 3 – 12/04/2024

Semaine chargée en termes de macroéconomie et de taux d’intérêt. Les investisseurs ont pris connaissance cette semaine des chiffres de l’inflation aux Etats-Unis et de la décision de la BCE concernant ses taux directeurs.

L’inflation américaine publiée mercredi ne baisse pas, contrairement aux attentes, remettant en question les baisses des taux de la Fed prévues à partir de juin. Les marchés questionnent désormais si la Réserve Fédérale baissera ses taux cette année. Après 7 baisses de taux attendues en décembre dernier, le marché a révisé ses attentes à 3 baisses de taux en mars, pour désormais questionner s’il y en aura une seule en 2024. Ces changements d’anticipation amènent les taux à 10 ans américains à se tendre, dépassant les 4,5% – un niveau atteint pour la dernière fois en novembre dernier.

En Europe, au contraire, la BCE a laissé entrevoir des baisses des taux en juin puisque plusieurs gouverneurs (entre 3 et 6 selon les sources) ont voté pour une baisse des taux à cette réunion. Le nombre de gouverneurs dans le camp des baisses des taux ne devrait a priori qu’augmenter. La BCE a également clarifié les critères pour valider une baisse des taux : si les prévisions d’inflation, l’inflation sous-jacente constatée et la vigueur des hausses déjà effectuées continuaient à ramener l’inflation vers l’objectif des 2%, alors la BCE validerait des baisses des taux.

La BCE divergerait-elle de la Fed ?

« Le mois de mars s’est achevé sur de nouveaux sommets, le CAC40 allant chercher en séance les 8250 points. Les nouvelles en Europe étaient pourtant mitigées.

L’inflation a certes continué à baisser en zone euro à 2,4% sur les douze derniers mois. Les entreprises françaises ont certes publié des résultats records et annoncent reverser des dividendes exceptionnels à leurs actionnaires ainsi que des rachats d’action.

Pour autant, l’économie de la zone euro flirte encore avec la récession. Le déficit budgétaire de la France dérape à 5,5% du PIB contre 4,9% attendus soit une dépense additionnelle de 16 milliards d’euros par an.

Les marchés européens montent dans le sillage des marchés américains, où la croissance réelle est bien présente : 3,4% de croissance réelle. Soit avec 2,8% d’inflation, 6,2% de croissance nominale.

Les allocations d’Optélios soit en fonds soit en produits structurés continuent de bénéficier des hausses des marchés actions et affichent de solides performances.

Certaines voix s’élèvent cependant parmi les sociétés de gestion pour mettre en garde contre une hausse trop rapide des marchés, pouvant vite être défaite. Le début de mois d’avril s’annonce en baisse avec un regain de tension au Moyen-Orient et le risque d’une attaque de l’Iran contre Israël. Le baril de pétrole remonte vers les 90 dollars et les commentaires de certains membres de la Réserve Fédérale américaine remettent en question les baisses de taux attendues.

Réchauffement climatique oblige, les ides de mars arriveraient-elles en retard  cette année ? »

Retrouvez le rapport complet ici

« Les marchés boursiers terminent le 1er trimestre comme ils l’ont commencé : sur les chapeaux de roue.

L’activité économique aux Etats-Unis s’est révélée plus solide qu’attendue, contrairement à l’activité européenne qui ralentit nettement. L’inflation ne diminue pas autant qu’attendu, elle s’affiche encore à plus de 3% aux Etats-Unis et en Europe. Devant le manque de progrès sur le front de l’inflation, les banques centrales ont envoyé des signaux ambivalents.

D’un côté Christine Lagarde a indiqué en conférence de presse qu’il ne fallait pas s’attendre à une baisse de taux en avril mais qu’une baisse en juin était probable, si les augmentations de salaire en zone euro se modéraient. François Villeroy de Galhau, Gouverneur de la Banque de France, a indiqué le lendemain qu’avril était une possibilité.

Le débat fait donc rage au sein de l’institution européenne et les officiels utilisent leurs positions respectives pour influencer le débat. Les marchés ont bien salué ces annonces, retenant que des baisses de taux étaient bien route, et qu’avril ou juin importait peu.

Le CAC40 est ainsi monté à de nouveaux records, dépassant les les 8100 points, porté par les valeurs bancaires et plus généralement cycliques, de retour en faveur. Nos allocations ont bénéficié des ces hausses et les produits structurés des clients sur ces secteurs d’autant plus. »

Retrouver le rapport détaillé ici

Episode 2 – 20/03/2024

La semaine sur les marchés : Banque du Japon et Décision de la Fed.

Fin d’une époque au pays du soleil levant avec la première hausse de taux directeurs de la Banque du Japon depuis 17 ans ! La dernière hausse datait de 2007 lorsque la banque centrale japonaise avait augmenté les taux de 0,25 à 0,50%. Depuis la crise de 2008, les taux n’avaient fait que diminuer, atteignant -0,1% en 2016. La Banque du Japon met ainsi fin à l’époque des taux directeurs négatifs.
Des accords d’augmentations de salaires records dans le secteur privé à plus de 5%, la plus forte augmentation depuis 1991, ont poussé l’institution à normaliser sa politique monétaire. La Banque met également fin aux achats d’actions japonaises et le contrôle de la courbe des taux, mais maintient l’achat d’obligations d’état.
Cette décision aura surtout une portée symbolique, puisque le différentiel de taux d’intérêt avec l’étranger, notamment avec les Etats-Unis reste important. Pour preuve, le Yen a légèrement baissé à l’annonce du changement de taux alors qu’une augmentation de taux amène généralement une appréciation du taux de change. La décision avait été fortement anticipée.
Les investisseurs prendront connaissance aujourd’hui des décisions de la Réserve Fédérale américaine. Celle-ci ne devrait procéder à aucun changement de ses taux, mais les investisseurs seront attentifs au langage utilisé notamment par rapport au nombre de baisses prévues par le comité de la Fed.

Chères clientes, chers clients,

Optélios Groupe vous prie de trouver ici  notre rapport de gestion annuel portant sur l’année 2023.

Celui-ci vous expliquera les principaux événements macroéconomiques et financiers de l’année écoulée, ainsi que leurs effets sur nos allocations et vos placements.

Le rapport contient également les perspectives offertes par l’année 2024.

Vous souhaitant une bonne réception

Pour tout complément d’information, vous pouvez solliciter nos gestionnaires par mail gestion@optelios-capital.com ou directement via notre formulaire

L’accalmie boursière du mois de novembre s’est prolongée en décembre.

Le conflit au Moyen-Orient restant localisé et la météo clémente du mois de décembre ont modéré les cours de l’énergie. Le baril de pétrole évoluait ainsi sur ses plus bas niveaux annuels, de bon augure pour l’inflation et donc les taux d’intérêts. Une crise de l’énergie en Europe est désormais improbable.

L’activité économique aux Etats-Unis s’est révélée plus solide qu’attendue, contrairement à l’activité économique européenne qui ralentit nettement. Après la BCE qui a envoyé les premiers signaux de la fin du cycle de hausse des taux début décembre, c’est au tour de la Fed à travers Jerome Powell de signaler à la mi-décembre le début de la normalisation de la politique monétaire américaine.

Ainsi les banquiers centraux américains confirment ne plus envisager de hausse de taux sauf reprise de l’inflation. Ils annoncent également un ralentissement du resserrement quantitatif (quantitative tightening), néologisme désignant la vente de titres d’état américains achetés pendant l’assouplissement quantitatif (quantitative easing) de ces dix dernières années.

Il n’en fallait pas plus pour que les marchés financiers célèbrent un retour à des conditions plus normales de financement. Les marchés actions ont ainsi continué leur rebond entamé en novembre. Nos allocations équilibrées et dynamiques reprennent plus de 4% sur ce mois.

Le début d’année 2024 commence cependant avec des prises de bénéfice, les acteurs de marché commençant à douter de baisses de taux aussi rapides qu’anticipées. L’ouverture de la saison des résultats des entreprises amènera un mois de janvier davantage microéconomique, contrastant ainsi avec les préoccupations très macroéconomiques de ces derniers mois.

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